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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 18:56

RECHERCHE DES PARTENAIRES EXPATRIES

 

Afin de mettre sur pied une école d’infirmiers et d’aides soignantes  au Cameroun qui en manque, l’association GINOU sise à Bafang recherche des partenaires étrangers ou nationaux. Equiper, gérer l’école puis former les Camerounais est le vœu de cette ONG. Les bâtiments existent déjà à Bafang.

Contact :

Tool4yu@gmail.com

infirmerieginou.blogspot.com

Dimitrimbouwe.blogspot.com

00 237 98 16 54 54

Pablosiewe123gmail.com

Dimitri mbouwe

Prévention du cancer du sein : l'espoir de l'Aromasine

Selon une étude présentée lors du congrès américain de cancérologie (ASCO 2011), l'aromasine pourrait réduire le risque de cancer du sein de 65 % chez les femmes ménopausées à risque. S'agit-il d'une prévention miracle ? Doctissimo fait le point au-delà des effets d'annonce.

Le cancer du sein représente un tiers des nouveaux cas de cancers chez la femme. Rare avant 30 ans, il est plus fréquent entre 60 et 65 ans et est à l'origine de 20 % des décès féminins par cancers, soit un peu plus de 11 500 femmes. Si la prévention de la mortalité par dépistage reste une priorité, un nouvel outil pourrait bientôt compléter l'arsenal préventif.

Les limites de la chimioprévention du cancer du sein

Canceru du sein AromasineMême si le cancer du sein peut survenir à n'importe quel âge, son risque d'apparition augmente avec le vieillissement. Il double approximativement tous les 10 ans jusqu'à la ménopause. Au-delà, il continue d'augmenter mais moins intensément1. Par ailleurs, d'autres facteurs de risque sont bien identifiés comme la présence d'antécédents familiaux, la présence de gènes de prédisposition (BRCA1 ou BRCA2 notamment), la présence de lésions dites atypiques ou porteuses d'anomalies…

Pour prévenir ces cancers, en dehors de conseils d'hygiène de vie dont l'effet reste limité, et la mastectomie prophylactique (ablation des seins pour des femmes présentant une très forte prédisposition génétique de cancer du sein) dont le caractère apparaît très radical, l'autre option est d'empêcher des lésions précancéreuses d'évoluer vers des cancers invasifs. Sachant que ces cancers sont hormono-dépendants, la chimioprévention a pour but de bloquer la production d'estrogènes après la ménopause. Aux Etats-Unis, certains anti-estrogènes appelés aujourd'hui SERMs (Specific Estrogen Receptor Modulators) - le tamoxifène et le raloxifène - ont ainsi cette indication de prévention reconnue par la Food and Drug Administration après avoir démontré une réduction du risque de cancer respectivement de 50 % et 38 % après 5 ans de traitement2. Cependant, malgré des effets secondaires importants mais rares (cancer de l'endomètre et thrombose veineuse), leur emploi reste limité3. Ces molécules n'ont pas été approuvées avec cette indication en France.

Une réduction du risque de cancer de 65 % !

Parallèlement au développement des anti-estrogènes, les inhibiteurs de l'aromatase agissent en empêchant la production des estrogènes à partir des androgènes dans la glande surrénale. Cet effet est lié à leur capacité de bloquer l'enzyme (aromatase) responsable de cette transformation. Ces composés ont démontré leurs effets en prévention de récidives et de cancers controlatéraux chez les femmes ménopausées et sont ainsi préférés aux anti-estrogènes chez ces femmes, du fait d'une moindre toxicité4. Il apparaissait alors logique d'étudier leurs effets en chimioprévention du cancer du sein. C'est chose faite avec l'étude présentée dans le cadre du congrès de cancérologie américain (ASCO 2011)5 et publiée dans The New England Journal of Medicine6. L'étude baptisée MAP.3 a inclus 4 560 femmes ménopausées à risque élevé de cancer du sein (âge supérieur à 60 ans, présence de lésions atypiques, cancer in situ parfois traité par une mastectomie, score de Gail élevé - évaluation du risque basée sur l'âge de premières règles, du premier enfant, les antécédents familiaux, de biopsie…). La moitié ont été traitées par l'inhibiteurs de l'aromatase, l'exemestane (Aromasine ®) et l'autre a reçu un placebo. Après un suivi moyen de 3 ans, les chercheurs ont recensé 11 cas de cancer du sein chez les femmes sous exemestane et 32 cas chez les femmes recevant le placebo. Ce qui correspond à une réduction du risque de cancer du sein invasifs de 65 %. Les effets secondaires (bouffées de chaleur, insomnie, douleurs articulaires) sont plus fréquents sous exemestane mais n'ont pas eu d'impact important sur la qualité de vie des femmes traitées. Les problèmes de santé plus sérieux (fracture osseuse, ostéoporose, hypercholestérolémie, événements cardiovasculaires) sont rares et identiques dans les deux groupes, mais la durée du suivi reste limité.

Attention aux effets d'annonce !

Doit-on demain prescrire à toutes les femmes ménopausées ce médicament ? Non.

  • Premièrement, cette étude a concerné des femmes à risque de cancer du sein, et non toutes les femmes ménopausées pour lesquelles ce traitement n'a pas été évalué. L'identification des femmes à risque est un des enjeux de la chimioprévention du cancer du sein. Des modèles existent déjà Outre-Atlantique pour le tamoxifène et le raloxifène, ils devront être développés pour l'exemestane. On peut également espérer que les progrès en génétique nous permettront d'identifier plus finement les femmes à risque qui pourront pleinement bénéficier de telle ou telle molécule (à ce titre, la constitution de "bio-banques" recueillant les échantillons des tumeurs et les caractéristiques génétiques des femmes dans le cadre de ces études est primordiale).
  • Deuxièmement, on ne connaît pas aujourd'hui les effets secondaires sur le long terme de ce médicament, tout comme on ne connaît pas la durée optimale d'administration.

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