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13 décembre 2011 2 13 /12 /décembre /2011 09:36
Un viol toutes les 3 heures dans l'armée américaine

Le problème du viol dans l'armée américaine a longtemps été passé sous silence et continue d'ailleurs à l'être, raconte le quotidien britannique The Guardian, pointant la présence d'une culture de l'ignorance et de la confidentialité chez les militaires.

C'est l'histoire de Kate Weber, violée, après un bal, par un officier qui l'avait conduite vers l'issue de secours d'un bâtiment pour soi-disant lui parler de son travail; c'est aussi celle de Rick Tringale, qui a subi un viol collectif dans son dortoir lors de ses premières semaines d'entraînement. On estime que 37% des agressions sexuelles dans l'armée sont commises sur des soldats. Pour Mic Hunter, auteur de l'essai Honor Betrayed: Sexual Abuse in America's Military, cité par Newsweek, ce sont bien souvent des héterosexuels qui commettent ce type d'agressions, non par pulsion sexuelle, mais pour «remettre les gens à leur place». Dans ce cas, «l'agression sexuelle n'est pas une question de sexe, mais de violence».

En février, 17 membres militaires et vétérans ont porté plainte contre le Pentagone (via une class action) pour protester contre le «fléau» des violences sexuelles pratiquées dans l'armée américaine et ont particulièrement visé les anciens secrétaires d'Etat Robert Gates et Donald Rumsfeld pour avoir toléré, ignoré voire encouragé implicitement la poursuite de telles pratiques.

En 2005, face à la médiatisation de certaines histoires de viol et l'accroissement du nombre de femmes dans l'armée, le Congrès avait demandé au département de la Défense de réfléchir aux mesures à mettre en place pour une meilleure prévention de telles pratiques, ce qui donna lieu à la création du Sexual Assault Prevention and Response Office. En 2007, le département de la Défense avait signalé 2.200 cas de viols dans l'armée; le nombre a augmenté à 3.158 en 2010 (soit un viol toutes les 3 heures) et une femme sur 3 a déclaré avoir (...) Lire la suite sur Slate.fr

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